« REBOND FAVORABLE », à l’aube des vacances scolaires de fin d’année, est allé se promener dans les couloirs de l’école de la seconde chance (E2C 78). En effet, Cécile POULET, notre vice-Présidente, et Eric DESECURES, fidèle membre de Convergences Yvelines, ont poussé la porte de cette école de Saint Quentin en Yvelines, située à Trappes, au cœur de la zone industrielle. De la notion chère à Convergences du « rebond favorable » souhaité à toutes les entreprises à celle « de seconde chance » proposée à la jeunesse de notre pays, il n’y avait qu’un pas !  Cécile et Eric l’ont fait en franchissant le seuil de cette école qui révèle l’action menée par des professeur(e)s motivé(e)s au service d’une mission essentielle au sein de notre République d’une part et du monde du travail d’autre part : L’éducation et la formation professionnelle.

 

Rebond Favorable : 👉 Cécile, Eric, comment vous est venue cette idée de visiter cette école de la seconde chance basée à Trappes, et en bons élèves qu’y avez-vous appris ?

Cécile : C’est Eric qui a eu l’idée de cette visite, suite à un premier contact avec une équipe de formatrices sur le stand Convergences 78 au Big Tour à SQY le 20 septembre dernier.

il n’en fallait pas plus pour éprouver le besoin de témoigner de cette courte expérience dans les colonnes de notre support « Rebond Favorable ».

Les entreprises qui nous entourent, notamment à Saint-Quentin en Yvelines, doivent à tout prix connaître les opportunités de main d’œuvre qui se proposent à elles, avec en retour la satisfaction pour les chefs d’entreprises et leur réseau social d’encourager notre jeunesse et ses talents.

Eric : J’ai éprouvé le besoin d’en savoir plus sur Le concept même de seconde chance qui m’interpelle positivement.

Nous sommes donc avec Cécile allés visiter cette école si particulière qui accueille 140 jeunes déscolarisés chaque année, âgés de 16 à 25 ans, par petites promotions successives de 8 à 10 élèves.

 

RF : Quelles sont l’ambition et les méthodes de cette école ?

Cécile : Son ambition est de remettre ces jeunes en rupture scolaire « sur les rails », de leur (re)donner confiance en eux, et leur permettre ainsi une sortie "positive" qui peut se traduire par un stage, un emploi ou une formation.

La méthode choisie est celle de « l’individualisation du projet », qui est choisi uniquement par le jeune, sans influence ni contrainte extérieure.

 

RF : Comment le jeune entre-t-il en contact avec l’E2C 78 ?

Eric : Souvent après un suivi par une Mission Locale.

Le recrutement des étudiants à l’E2C 78 se fait suite à une sélection par l’équipe de formateurs, sur la base de la motivation du jeune à acquérir de nouvelles compétences, tout en se re-socialisant (présence impérative à tous les cours, respect strict des horaires, comportement respectueux avec les autres, implication dans son projet).

 

RF : Quelle sont les sources de financement de l’E2C 78 ?

Cécile : L’école dispose d’un financement institutionnel par la Région IDF et peut également bénéficier du versement de la Taxe Professionnelle des entreprises.

 

RF : J’ai entendu dire que ce n’était pas la seule école en France qui œuvrait en ce sens !

Eric : En effet, et c’est le moins qu’on puisse dire ! Le Réseau des Écoles de la 2^e Chance compte 139 sites-Écoles implantés dans 12 Régions, 63 départements et 5 ultrapériphériques.

Depuis plus de 10 ans, il poursuit son développement pour assurer une couverture plus homogène du territoire. L’objectif  est d’accompagner toujours plus de jeunes en difficulté, après une rupture dans leur scolarité, vers la vie active.

Le taux de réussite au retour à la vie économique et sociale des étudiants (>80%) fait l’objet d’un suivi par les équipes de formation.

 

RF : Cécile, tu évoques le besoin d’en parler aux entreprises de Convergences Yvelines et pourquoi pas bien au-delà, mais quel message souhaiterais-tu passer ? 

Cécile : C’est très simple et surtout accessible à tout entrepreneur qui aurait la curiosité de s’intéresser au sujet de l’intégration de nos jeunes. Concerner les entrepreneurs, c’est donner sa juste importance à ce petit trait d’union qui devrait s’établir « en majuscule » entre l’école et le monde de l’entreprise, en bref être un « passeur ».

 

Eric : L'école est en effet en recherche d'entreprises pour accueillir ces étudiants, ne serait-ce que l’espace d’une journée (Enquête métier) ou bien de quelques mois.

Recevoir un jeune en stage ne coute rien, mis à part bien sûr un investissement humain pour lui apprendre ou réapprendre les compétences comportementales (soft skills) et techniques (hard skills) qui lui font défaut. 

 

RF : Mais par quel moyen créer ce trait d’union entre l’école et les entrepreneurs. 

Cécile : La diffusion de ce petit article est une première étape. (Rires). Et d’ailleurs, voici ci-dessous dans ce dépliant quelques réponses à ta question.

 

Nous avons par ailleurs rencontré des encadrantes ultra motivées, Murielle EUSTACHE PEMBELE Formatrice référente et Chargée de Relation Entreprises, et Corinne LENORMAND, professeure en informatique qui nous a fait, grâce à sa belle personnalité et son sens de l’engagement, la démonstration de son implication au service des jeunes étudiants. (Notre photo).

Corinne LENORMAND.

Professeure d’informatique à l’école de la seconde chance de Montigny le Bretonneux.

 

 

 

 

 

 

 

RF : Quels sont les types de projets choisis par les étudiants ?

Eric : C’est très varié ! Pour exemple, les projets individuels de la nouvelle promotion concernent un futur ambulancier, un prochain conducteur de bus, une esthéticienne, une toiletteuse pour chien, un analyste financier, et la liste est loin d’être close.

L’école s’adapte en permanence aux besoins exprimés par les jeunes et c’est là, notamment, que réside son talent, sa réussite.

 

RF : Un petit mot de conclusion en direction de nos adhérents à Convergences 78 ?

Cécile : Il était important pour nous de témoigner de ces richesses qui sont à portée de nous, entrepreneurs, ces richesses que nous méconnaissons trop, et qui relèvent à la fois de l’intérêt des entreprises et de notre devoir d’engagement citoyen.

Eric : Le rythme des parcours pour les étudiants est de 3 semaines en formation à l’école, suivies de 2 semaines de stage en entreprise.

Les étudiant(e)s rencontré(e)s ont tous fait preuve d’une belle maturité pour leur jeune âge, que leur projet soit déjà tracé et clair dans leur tête, ou encore en cours de réflexion !

N’hésitez donc pas à les rencontrer, 15 jours de stage dans votre entreprise peuvent déboucher sur de belles rencontres professionnelles, pour eux comme pour vous et vos équipes !

(Voir rubrique CONTACT plaquette ci-dessus)

Merci beaucoup à la Direction de l’école de nous avoir si plaisamment accueillis.

Publié le samedi 31 décembre 2022